Une île, ça se mérite ! On ne s’en souvient jamais assez ! Et ce mercredi 9 août, accoudée en proue du « Port Fromentine », sous un ciel bleu marqué du jaune mordoré du couchant, je voyais s’approcher la ligne de maison montées sur le quai de Port Joinville avec son si caractéristique château d’eau en forme d’entonnoir, capitale de l’île plate au point culminant de 31 mètres. Avec ses 23 km2, l’île d’Yeu est 8500 fois plus petite que la plus grande île de l’hémisphère nord, le Groenland. Alors que je voyais s’approcher le quai sur lequel étaient alignés les passager pour la côte, je reconnus oncle Polo dans sa 2 chevaux bleu délavé – vélos et 2cv, dress-code de rigueur !
Je pensais à la fois à mon arrivée à l’île d’Yeu, par l’anse des Vieilles, en 1999, sur mon remorqueur, reprise à la lettre dans la nouvelle « Yersinia » primée au premier concours de la nouvelle de l’île d’Yeu en 2015 et illustrée par Goudis, à la fois au grand saut du Groenland par le cap Farvel, nous projetant sur une mer anthracite dans la nuit de l’Atlantique Nord jusqu’à l’Irlande et Lorient – 250 milles nautiques plus loin ça aurait été l’île d’Yeu !
Non, l’île d’Yeu, c’était plus près que le Groenland, mais néanmoins, c’était une île . Au fil de trois jour, à l’occasion de la Biennale du livre organisée par l’association « un île des auteurs », j’eu l’occasion de rencontrer Marie de Hennezel, Marie Laure de Cazotte, Anita Poiret, Amin Maalouf et Erik Orsenna, invité d’honneur. Je retrouvai le navigateur Bruno Troublé, rencontré lorsque je travaillais à une biographie du Baron Bich – l’inventeur-créateur du bic-cristal.
En 2 cv ou à vélo, à pied ou à patinette les rencontres, centrées autour du thème de l’eau, avec le livre d’Orsenna au titre poignant « la terre a soif », nous abordâmes des sujets sérieux, dont celui de la fonte des glaces avec mon « Groenland » (chez l’Harmattan), sans jamais nous déparer du charme d’Yeu. #groenlandlerecit
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