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THÉÂTRE

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« J’ai commencé au théâtre en écrivant des pièces radiophoniques, 9, exactement, pour France Culture. Toutes n’ont pas été jouées, mais cela a valu pour exercice et formation. Écrire pour le théâtre c’est, dès le départ, limiter ses moyens : travailler avec un nombre défini de personnages et se situer, et ainsi situer le lecteur, dans un lieu – « Vérône. Une place publique.» (Roméo et Juliette, Shakespeare). Voici qui enlève à l’écrivain  la tâche ardue consistant à minutieusement décrire un lieu et un personnage, même s’il ne font que passer dans la narration. « Les dames, en bonnet, avaient des robes à la façon de la ville, des chaînes de montre en or, des pèlerines à bouts croisés dans la ceinture, ou de petits fichus de couleur attachés dans le dos avec une épingle, et qui leur découvraient le cou par derrière. » (Madame Bovary, Flaubert). Place à la « didascalie », l’indication de scène. L’écrivain se centre alors sur ce que se disent les personnages, les dialogues. C’est une libération, et une contrainte, car tout devra passer par la parole. »
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ROMÉO ET JULIETTE À TABARKA
En 2015 Monique Longerstay, archéologue, présidente de l’association culturelle Le Pays vert, m’a commandé une pièce de théâtre. La contrainte était double : raconter l’histoire de l’île, pour les élèves du cours d’anglais d’un lycée de Tabarka, en Tunisie. J’avais déjà publié dans Siècle 21, une nouvelle, Les trois Tabarka, parlant de l’île. Je me suis alors tournée vers mon mythe préféré, Roméo et Juliette, et j’ai écrit Roméo et Juliette à Tabarka, avec le conseil historique du Professeur Philippe Gourdin. La pièce a été représentée au Skylantern Festival de Tabarka, le 23 avril 2016, en anglais.  L’épopée tabarquine est candidate au Patrimoine immatériel de l’Unesco, au même titre que l’Al‘azi, art de la poésie, symbole de louange, de fierté et de force d’âme (Émirats Arabes Unis), la Taskiwin, danse martiale du Haut-Atlas occidental (Maroc), le dikopelo, musique traditionnelle des Bakgatla ba Kgafela dans le district de Kgatleng (Botswana), le langage sifflé (Turquie) ou les chants de travail de llano colombo-vénézuéliens (Colombie – Venezuela).
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En 1660, alors que la course fait rage en Méditerrannée, a lieu sur l’île de Tabarka un échange d’esclaves : Carla Lomellini, descendante de la célèbre famille concessionnaire de l’île depuis le XVIe siècle, en esclavage à Tunis, est échangée contre Moussa Tabacq, jeune Turc des galères de Gênes. Dans le cadre somptueux du fort génois, les deux jeunes gens se croisent, s’épient, s’apprivoisent. Mais le moment de la séparation arrive…

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