Vendredi 20 mars.
« Ne vous laissez pas surprendre par cette pandémie. Il faut se préparer parcequ’elle a une force de frappe incroyable, surtout sur les personnes fragiles, mais aussi sur certains jeunes. Je dis à tout le monde de faire très attention et de suivre les recommandations sanitaires. Macron a peut-être agi un peu plus tard à cause de l’histoire des élections, mais maintenant on voit que la France prend le chemin de l’Italie et il faut tout faire pour stopper la contagion ».
Message du DR Stroffolini, 29 ans, interne en médecine à l’hôpital de Turin.
Alors que la France comptabilise en 24h, 1865 cas de plus, ( testés au PCR), ce qui fait passer le nombre de cas déclarés à 10995, l’état français accélère le train de mesures contraignantes.
Une loi instaurant « l’état d’urgence sanitaire » lui permettra officiellement de limiter les libertés collectives et de réquisitionner tout bien et services nécessaires afin de lutter contre la catastrophe sanitaire.
Toutes les plages de Méditerranée, Manche et Atlantique ont été fermées. A Nice la promenade des anglais évacuée et le couvre-feu à 20h instauré.
Dans les gares parisiennes les contrôles de police sont renforcés. Circulent, 15%de TGV, Ouigo et Intercités, 25% de TER, 35% de transiliens.
La circulation ferroviaire à destination de l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne est suspendue. 20% d’eurostar vers Londres. 20% de Thalys.
L’amende de circulation non autorisée passerait de 135 à 375 euros.
Un TGV sanitaire est en « stationnement » à Paris, mobilisable en quelques heures pour transporter des malades d’une région à une autre.
Le bâtiment Tonnerre de la marine nationale va évacuer des malades à Ajaccio.
Et pour sanctionner les français indisciplinés – dans le Calvados, une maison entière qui faisait la fête a été verbalisée -, de nouvelles interdictions seront mises en place.
A Paris, nos chers quais de Seine, les Invalides et le Champ de Mars seront bientôt fermés.
Nous resteront nos balcons pour chanter, déclamer ou hurler notre douleur.
Tiens, aujourd’hui, c’était le premier jour du salon du livre de Paris avec sa richesse de scènes culturelles et de débats. Invité, l’Inde. On fête le centenaire de la n
aissance de Boris Vian, le cinquantenaire de la mort de Giono, et les 60 ans de la mort d’Albert Camus.
Une occasion de nous replonger dans leurs œuvres !
A lundi !
http://theresefournier.fr
Les illustrations sont de Juanjo SURACE.